Contes de fées, Perrault, Aulnoy, Leprince de Beaumont, illustrations et préface de 1920

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Contes de fées, Hachette, Bibliothèque Rose Illustrée, 1920.

Contes de fées tirés de Charles Perrault, de Mesdames d’Aulnoy et Leprince de Beaumont

Hachette, Bibliothèque Rose Illustrée, 1920, imprimerie Kapp Paris-Vanves, 375 pages avec 65 vignettes dessinées sur bois.

Le livre paraît chez Hachette dans la célèbre Bibliothèque Rose Illustrée en 1920. Il ne s’agit pas d’une édition originale ni d’un volume bien particulier, à part peut-être l’erreur surprenante commise sur le prénom de Perrault, devenu son frère Claude pour la page titre. Il n’est pas doré sur les tranches, et mon exemplaire a vécu. Les contes sont des retranscriptions classiques à l’époque et les illustrations, quoique belles, ne surprendront pas les amateurs d’éditions anciennes pour la jeunesse : Bertall, Beaucé… Et pourtant, il vaut pour sa préface de la « Nouvelle édition », bien qu’elle puisse avoir été reprise d’une parution précédente. Il n’empêche que pour le lecteur d’aujourd’hui, elle pèse son poids de surprise amusée. L’auteur anonyme ne mâche pas ses mots pour présenter le recueil aux enfants : Perrault est un médiocre versificateur, d’Aulnoy une romancière pitoyable et Leprince de Beaumont, une épouse mal mariée. L’édition ne s’embarrassait pas de révérence pour ses écrivains disparus, leur stratégie visait plutôt à complimenter leur propre choix de publication que d’encenser ceux qui avaient rédigé les contes.
Pour accompagner la préface, qui demeure un prétexte pour les exposer, quelques illustrations extraites des 375 pages serrées du livre, d’une inspiration délicieusement cruelle, que j’aie sélectionnées sans aucune objectivité. Soyons justes, certains dessins ignorés dans cette notule sont les portraits de jolies princesses et de beaux princes, tous charmants, mais tellement moins suggestifs. Les effigies des laids auraient pu compléter, Truitonne ou Riquet à la Houppe par exemple, mais il ne vous resterait aucune surprise si vous vous procurez un jour ces contes illustrés.

PRÉFACE

 

Charles Perrault est né à Paris le 12 janvier 1628.
Il était premier commis de la surintendance des bâtiments, sous l’administration de Colbert.
Son frère, Claude Perrault, d’abord médecin, puis architecte, est l’auteur de la belle colonnade du Louvre.
On doit à Charles Perrault plusieurs poésies d’une importance médiocre. Deux de ses œuvres rendirent son nom célèbre : son Parallèle des anciens et des mo­dernes, et ses Contes.
Son Parallèle des anciens et des modernes est une longue diatribe dialoguée contre les plus beaux génies de l’antiquité. Boyle en faisait le plus grand cas ; mais il est probable que la postérité ne la connaîtrait point, si elle n’avait excité la bile de Boileau et donné nais­sance à la fameuse querelle des anciens et des modernes, qui fit tant de bruit sous Louis XIV.
Les Contes de Perrault sont écrits avec une simpli­cité élégante et naïve, qui en fait une lecture vérita­blement attrayante. La Fontaine disait :

Si Peau d’Âne m’était conté
J’y prendrais un plaisir extrême.

Il n’est grand ni petit enfant qui ne prenne « un plaisir extrême » à lire Peau d’Âne conté par Charles Perrault.
Perrault mourut à Paris le 16 mai 1703.
Deux femmes, Mme d’Aulnoy et Mme Leprince de Beaumont, partagent avec lui le privilège d’amuser tous les gens d’esprit qui n’ont pas encore quatorze ans.
Mme d’Aulnoy a fait de mauvais romans et des Mémoires historiques détestables ; ce qui ne l’empêche pas d’avoir écrit l’Oiseau Bleu et la Biche au Bois
Mme d’Aulnoy est morte en 1705.
L’auteur de la Belle et la Bête, Mme Leprince de Beaumont, naquit à Rouen le 26 avril 1711, et ne vécut pas moins de soixante-dix ans.
Elle fut malheureuse avec M. de Beaumont, son pre­mier mari, et se remaria, dans un âge déjà assez avancé, à M. Thomas Pichon. Elle passa dix-sept années à Londres, occupée de plusieurs éducations particulières.
Ses œuvres forment soixante-dix volumes. La plu­part de ces ouvrages ont de l’intérêt ; mais le meilleur, sans contredit, est le Magasin des enfants, que les Anglais et les Allemands ont traduit, et dont personne ne peut parler sans reconnaissance.
Nous citerons aussi, comme un bon livre et une bonne action, le Magasin des pauvres, des artisans, des domestiques et des gens de la campagne.

 

Perrault : Le Petit Poucet, par Bertall. (placée en frontispice).
Perrault : La Barbe Bleue, par Bertall.
Perrault : Le Petit Chaperon Rouge, non signé.
Perrault : La Belle au Bois dormant, par B. (?)
Perrault : Le Chat Botté, non signé.
Perrault : Riquet à la Houppe, par Beaucé.
Perrault : Le Petit Poucet, par Bertall.
Madame d’Aulnoy : La Belle aux Cheveux d’Or, par Bertall.
Madame d’Aulnoy : La Belle aux Cheveux d’Or, par Bertall.
Madame d’Aulnoy : La Chatte Blanche, signature illisible.
Madame Leprince de Beaumont : Le Prince Chéri, par Huyot (à moins qu’il ne s’agisse du graveur).
Madame Leprince de Beaumont : La Belle et la Bête, par Bertall.

 

TABLE DES MATIÈRES

Préface

  • CONTES DE PERRAULT
    La Barbe-Bleue, p.3
    Le Petit Chaperon rouge, p.15
    La Belle au bois dormant, p.21
    Le Chat botté, p.38
    Cendrillon, p.47
    Riquet à la Houppe, p.59
    Le petit Poucet, p.77
    Peau d’Âne, p.89
  • CONTES DE MADAME D’AULNOY
    La Belle aux cheveux d’or, p.117
    L’Oiseau bleu, p.144
    La Chatte blanche, p.204
    La Biche au bois, p.267
  • CONTES DE MADAME LEPRINCE DE BEAUMONT
    Le Prince chéri, p.331
    La Belle et la Bête, p.351
Madame d’Aulnoy : La Chatte Blanche, signature illisible.

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