La Divine Comédie, Dante, peinte par François-Maurice Roganeau, Laurens 1912

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La Divine Comédie de Dante, peinte par François-Maurice Roganeau

 

Commedia, La Comédie de Dante Alighieri (Durante degli Alighieri, 1265-1321, Florence, Italie), devenue très vite La Divine Comédie de Dante comme des inséparables, est une œuvre mondialement connue, célébrée depuis sept siècles. Composé en langue florentine, ce long poème n’a jamais cessé d’être publié, traduit, commenté, depuis sa publication au début du XIVe siècle, donnant la rare satisfaction au poète d’être loué de son vivant. Aujourd’hui, à l’heure numérique, les lecteurs n’auront aucun mal à dénicher l’une ou l’autre des versions proposées sur Internet. Cependant, les dernières éditions, revues et amendées, devront encore être achetées à un prix relativement élevé.
L’édition présentée ici n’a que peu d’intérêt pour le texte, il s’agit d’une adaptation très écourtée, un résumé pratiquement. Une version numérique soignée est proposée sur Ebooks libres et gratuits, en plusieurs formats, dans la traduction d’Antoine de Rivarol (1753-1801).


La transcription très abrégée, cinquante pages, est précédée d’une introdution un peu verbeuse, et annotée par le critique Téodor de Wyzewa (Teodor Stefan Wyzewski, 1862, Pologne – 1917, Paris), ce dernier assume certainement la fonction d’adaptateur (non crédité). Henri Laurens, l’éditeur, avait racheté la librairie Renouard, une maison estimée, et depuis 1887, continuait la publication d’ouvrages culturels pour une diffusion plus populaire, quoique soignée. Dans la collection Les Grandes Œuvres, Pages Célèbres Illustrées, il s’agit essentiellement de présenter des œuvres littéraires célèbres plutôt que de leur rester fidèles. Et pour séduire un public moins cultivé ou plus pressé, il s’adjoint les services d’artistes contemporains de talent : Louis Morin, Clément Gontier, Robert Pougheon, Jean Hillemacher, etc. Et pour cette publication, François-Maurice Roganeau, peintre bordelais, lauréat du Prix de Rome, qui deviendra directeur de l’École des beaux-arts de Bordeaux en 1929, paysagiste du Pays basque à la fin de sa vie.

Le volume est paru sous plusieurs présentations, cartonné avec une vignette en couleur, souple avec une vignette monochrome, et une dernière souple avec une simple enluminure (non présentée ici). Paru en 1912, Dante, La Divine Comédie, est illustré de vingt-quatre planches hors texte en couleurs, sur papier glacé, et quelques illustrations et culs-de-lampe monochromes dans le texte. Si les dessins en noir et blanc sont médiocrement reproduits, les planches sont assez soignées. Le peintre illustre le voyage rédempteur de Dante en compagnie du sage Virgile, venu lui donner assistance, et la tendre Béatrice, l’amour disparu et le réconfort à venir. A l’époque où la Terre est encore le centre de l’univers immuable, Dante débute son voyage en Enfer, dans les profondeurs du globe, avant de rejoindre l’île du Purgatoire en surface, et enfin atteindre le Jardin d’Eden qui la surplombe. Ce ne sont pas les œuvres les plus inspirées qui aient été créées, mais elles ne manquent pas d’intérêt.

L’Enfer a la faveur de François-Maurice Roganeau, dix-huit peintures chantent les séjours souterrains. L’Île du Purgatoire est parcourue en deux mouvements, et le Paradis, destination enchanteresse, n’est pourtant pas plus aimé en quatre illustrations.

 

L’Enfer

Au milieu du chemin de notre vie,
je me retrouvai dans une forêt obscure,
dont la route droite était perdue.

Préambule.

 

La rencontre de Virgile.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Par moi on va vers la cité dolente ;
Par moi on va vers l’éternelle souffrance ;
Par moi on va chez les âmes errantes.
La Justice inspira mon noble créateur.
Je suis l’œuvre de la Puissance Divine,
de la Sagesse Suprême et de l’Amour.
Avant moi, rien ne fut créé
sinon d’éternel. Et moi, je dure éternellement.

Vous qui entrez, abandonnez toute espérance.

 

Au seuil de l’Enfer.
Francesca da Rimini.
Le Florentin Ciacco.
La barque de Phlégias.
Farinata degli Uberti.
Les Violents : Pierre des Vignes.
Le Cortège des Violents : Brunetto Latini.
Le Puits du Malébolge : Caccianimico.
Les Frauduleux : Nicolas Orsini.
Les Hypocrites : Lorderingo et Catalano.
Les Flammes vivantes : Ulysse et Diomède.
Les Faux Conseillers : Guido de Montefeltro.
La querelle de Simon et d’Adam e Brescia – Le reproche de Virgile.
Les Traîtres : Bocca degli Abbati.
Les Traîtres : Ugolin.
Lucifer.

 

 

Le Purgatoire

« Sans doute pensez-vous, leur répondit Virgile,
que nous connaissons bien cet endroit où nous sommes :
nous sommes, comme vous, de simples pèlerins.

Nous venons d’arriver, peu d’instants avant vous,
par un autre chemin, si rude et si terrible
qu’à présent le monter va nous paraître un jeu. »

 

Le Purgatoire : Sordelio – Apotrosphe à l’Italie.
Au seuil du Paradis : Mathilde et Beatrix.

 

 

Le Paradis

Je montais jusqu’au ciel qui prend de sa splendeur
la plus grande partie, et j’ai connu des choses
qu’on ne peut ni sait dire en rentrant de là-haut,

car en se rapprochant de l’objet de ses vœux
l’intelligence y court et s’avance si loin
qu’on ne saurait la suivre avec notre mémoire.

 

Le Paradis : Saint-François d’Assise.
Le Paradis : Le Trisaïeul de Dante lui prédit son exil et toute sa destinée future.
Le Paradis : La prière de Saint-Bernard à la Vierge Marie.
Le Paradis : La Vision divine – Épilogue du poème.

 

 

L’imagination perdit ici ses forces ;
mais déjà mon envie avec ma volonté
tournaient comme une roue aux ordres de l’amour

qui pousse le soleil et les autres étoiles.

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