Les incroyables faits divers du Petit Parisien, 22 mai 1931

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Deux histoires vraies dans le Petit Parisien du 22 mai 1931, présentées avec le chapeau du journal, le strip et le tournage en cours, Mickey et un film policier adapté du roman Le Disparu de l’ascenseur de Léon Groc*, pour vous mettre dans l’ambiance.

Collage suivi des deux annonces numérisées.

Dramatique sauvetage d’une jeune fille et d’un gendarme qui s’était porté à son secours

Mlle Léontine Bussard, qui demeure à Chatou, 35. route de Montesson, longeait à bicyclette les berges de la Seine, lorsque, soudain, la roue avant heurta une pierre et fit faire à la bicyclette une embardée qui l’engagea sur un glacis très en pente. Mlle Bussard n’eut ni le temps de freiner ni de sauter sur le sol et fut précipitée à l’eau. Mais, sa robe et son manteau faisant cloche d’air, elle partit à la dérive, entraînée par le courant. Cette circonstance permit au gendarme Lecanu, de la brigade de Chatou, témoin de cet accident, de détacher une barque et de se porter au secours de la jeune fille. Celle-ci, toujours soutenue par son manteau, s’éloignait au gré du courant que les pluies récentes avaient rendu très rapide. Tout à coup, le gendarme Lecanu s’aperçut que son embarcation prenait l’eau. Il n’en continua pas moins sa poursuite. Mais bientôt l’eau lui arriva jusqu’aux genoux et la barque n’avança plus que péniblement, et alors que, à quelques mètres l’un de l’autre, Mlle Bussard et son sauveteur allaient couler, deux éclusiers, aux appels du gendarme, accoururent et tirèrent, non sans mal, Mlle Bussard et M. Lecanu de leur périlleuse situation.

Les époux Larsen-Brunn

On arrête boulevard Malesherbes l’escroc des hôteliers
Depuis près de six mois, de nombreuses plaintes étaient déposées à Versailles et dans différents commissariats de Paris, par la direction de plusieurs grands hôtels. Elles visaient les agissements indélicats d’un « client » qui avait trouvé le moyen pratique de se loger et de se nourrir, lui et sa femme, à très bon compte. Se prétendant un riche étranger en voyage de noces, il descendait dans les plus luxueux palaces, muni de plusieurs valises et d’autres bagages. Il y séjournait environ huit jours, puis disparaissait, oubliant de régler ses notes et abandonnant aux hôteliers ses valises, qui contenaient toujours des choux-fleurs et des pommes de terre. Non contents de se faire héberger et nourrir, ces aigrefins réussissaient généralement à emprunter à la réception ou au portier des hôtels des sommes variant de 1 500 à 3 000 francs. C’est sur l’indication de M. Léoni, du syndicat de l’industrie hôtelière, que le brigadier Gallois, de la police judiciaire, a pu arrêter hier, dans un hôtel du boulevard Malesherbes, le couple recherché.
Tous deux furent amenés au commissariat du Roule. Interrogés par M. Leautier, secrétaire. Ils déclarèrent se nommer le mari, Jans Larsen-Brunn, quarante et un ans, né à Oslo (Norvège), metteur en scène ; la femme, Elsie Lambert, trente-deux ans, de nationalité anglaise.
L’indélicat individu reconnut ainsi avoir séjourné dans douze hôtels sans bourse délier, escroquant aux employés une soixantaine de mille francs. On a retrouvé sa trace sous des noms divers, notamment Marsh, Hall, Dudley, Nelson, Sarner, Scott, etc. Au cours de son interrogatoire, Larsen-Bruun expliqua que c’est à la suite de la déconfiture d’une société de films dans laquelle il avait des intérêts qu’il en avait été réduit à vivre d’expédients. Cet individu, qui a déjà été condamné en Suisse pour les mêmes faits, a été envoyé au dépôt par les soins de M. Mangaud, commissaire de police.

 

Pour information, la maison d’édition des Moutons électriques poursuit sa rétrospective des œuvres de Léon Groc, une initiative de longue durée qui ne pourra que séduire les amateurs de littérature populaire et de roman policier. Les romans et nouvelles (dont Le Disparu de l’ascenseur) sont disponibles en format numérique (epub) ou sous la forme de beaux livres.
C’est ici : https://www.moutons-electriques.fr/leon-groc

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