En couverture : Le Monstre par J. M. (peut-être José Moselli), illustré par Léon Roze.
Un récit vrai avec apparition d’un véritable tricératops très étrange pendant une exploration totalement réaliste. Si je vous le dis !
Au sommaire :
- Textes sous image à suivre : L’aigle des Andes par Jo Valle, ill. A. Vallet
- Humour : Harry Gonel et Pol Petit.
- Nouvelles : Le monstre par J. M., non illustré en page – La Lagune aux perles par S. Carew, ill. W. Edward Wigtull (issu de Chums, première partie).
- Romans à suivre : La fille de l’indien blanc par R. M. Explorator , ill. André Galland – Le Robinson Vengeur par non connu, ill. A. Huguet – Les Captifs du Négus par Réginald Véran, ill. André Galland.

Le Monstre, extrait.
La bête est assez inhabituelle !
« – Juste ciel! murmura-t-il, qu’est-ce que cela ?
Cela, c’était une bête monstrueuse, fantastique, invraisemblable qui apparaissait en plein dans la lumière de notre lampe, nageant lentement à la surface de l’eau. Ce que nous en apercevions peut se décrire ainsi : la tête était un peu celle du rhinocéros, mais trois fois plus grosse, et avec trois immenses cornes recourbées au lieu d’une; de plus le front et les tempes étaient garnis d’espèces d’écaillés épineuses, brunes et brillantes, que l’on retrouvait également par plaques sur le corps ; de ce corps, que dirai-je? Ce qui en émergeait était formidable ; c’était en somme par la forme celui du rhinocéros, mais amplifié de façon à atteindre au moins onze mètres de long, non compris le crâne qui en comptait au moins deux ; des touffes de poils d’un roux sale s’étalaient çà et là sur la peau noirâtre et, derrière, une toute petite queue frétillante en l’air. Détail qui ne me frappa que plus tard, je crois pouvoir assurer qu’il n’existait aucun appareil de vision: pas traces d’yeux ni de paupières… »
