En couverture : « La Vengeance de la squaw » par Octave Malat, illustré par A. Huguet.
Au Mexique, dans un tripot, deux indiens pervertis par les jeux de cartes occidentaux, finissent leur partie. L’un a perdu sa paye et furieux provoque une rixe. Il blesse mortellement son adversaire mais périt à son tour sous le coup de poignard de la squaw.
Au sommaire :
- Textes sous image à suivre : L’aigle des Andes par Jo Valle, ill. A. Vallet
- Humour : Bande de Tybalt et Piccolo.
- Nouvelles : La Vengeance de la squaw par Octave Malat, ill. A. Huguet – La soumission des rois nègres par Octave Malat, ill. Léon Roze.
- Romans à suivre : Prisonniers du Mahdi par Gaston Choquet, ill. H. Muller – Pol l’Olonnois le roi des flibustiers par George Harol, ill. Carsten Raven (fin)- Aventures en Afrique de Dick le jeune télégraphiste par A. G. Hales (trad N. Offenstadt), ill. Huguet (premier épisode).
Zoom sur Aventures en Afrique de Dick le jeune télégraphiste et son auteur, A. G. Hales.
Les Offenstadt ont publié des traductions de récits en langue anglaise. Il est fort probable qu’ils aient tiré leur fond d’une revue anglaise pour les jeunes garçons qui paraissait depuis 1892, Chums. Elle fut créée par les éditions Cassell and Company, celles qui justement publieront le titre suivant, Telegraph Dick, en volume. D’autres récits publiés dans l’Intrépide, parfois avec les illustrations d’origine, sont issus de Chums. Chums se rapprocha du mouvement scout de Baden-Powell à partir de 1907, un rapprochement qui favorisa certainement la notoriété du journal en France, tout au moins chez les éditeurs attentifs de L’Intrépide. La revue parut jusqu’en 1941, éreintée comme beaucoup par la pénurie de papier pendant la seconde guerre mondiale.
Aventures en Afrique de Dick le jeune télégraphiste débute dans le n° 96 du 17 Mars 1912 de L’Intrépide, récit illustré par A. Huguet. Adapté de Telegraph Dick : a London lad’s adventures in Africa, London : Cassell, 1907, Collection Marcie Muir (collection of Australian children’s books), 244 pages, avec quatre illustrations pleine page.
A. G. Hales, Alfred Arthur Greenwood Hales, 1860 – 1936
L’auteur est né le 21 juillet 1860 à Kent Town, Adélaïde, fils de Frederick Greenwood Hales, chercheur d’or et menuisier, et de son épouse Sarah Leigh, née Veal, des « gens craignant Dieu, sérieux et respectables ». Plus que Hales, qui se souvenait de sa mère espérant « qu’il recevrait l’appel et ferait la lumière chez le païen ». « Je l’ai faite aussi, écrit-il, avec un rifle ». Il fréquenta les lycées d’Adélaïde et fut mis brièvement en apprentissage chez un charpentier, mais il quitta la maison et l’école dès l’âge de treize ans. À seize, son premier récit est édité dans un périodique Frearson’s Weekly. Il lit compulsivement tout en exerçant de multiples petits métiers : chercheur d’or, bûcheron, traque des dingos, gérant, conducteur de bétail. Il étudie de nouveau, devient rédacteur en chef, arbitre, journaliste, fait quelques ventes frauduleuses de mines factices, part aux États-Unis comme manager d’un boxeur, et vient à Londres profiter des retombées après la découverte de mines d’or en Australie, devient correspondant de guerre en Afrique du Sud, assiste aux conflits entre la Macédoine et la Turquie, entre les russes et les japonais, passe quatre ans en Amérique du Sud, il croise Garibaldi en Italie, est en France ou traverse le désert de Gobi à cheval. Il écrit énormément, des fictions, mais il publiera la meilleure, la sienne, My Life of Adventure en 1918. Surnommé « Smiler », il a pourtant laissé l’image d’un sportif trapu à la physionomie belliqueuse. Il meurt en Angleterre dans le Kent, à Herne Bay où il est enterré, le 29 décembre 1936. Il s’était marié deux fois et avait eu cinq enfants.
– Adapté par mes soins d’après la biographie de Donald Grant in Australian Dictionary of Biography.