« Dans 100 ans si Léon Bérard est vaincu », de Maxime Brienne, est paru dans L’Action française du 10 mai 1923.
Dans 100 ans si Léon Bérard est vaincu (1)
La scène se passe au Collège de France.
Observons le mot : autobus.
En une époque précédente
Nous remarquons des omnibus.
D’où la conséquence évidente :
Si nous disons aérobus
C’est — ceci n’est point conjecture —
Certainement parce que bus
Voulait dire autrefois voiture.
La première bus s’attelait
À des chevaux, mais la seconde
Ayant un moteur s’appelait
Autobus. C’est pourquoi j’abonde
En ce sens : voiture étant bus.
(Laissons gibus, c’est un mystère)
Tout considéré, l’omnibus,
En outre, ayant pour caractère
D’être attelé d’un animal
Et non mû par une machine,
Omni veut donc dire cheval (2).
Je l’établis bien, j’imagine !
(1) Léon Bérard, ministre de l’Instruction publique, fut à l’origine de réformes, peu populaires, de l’enseignement.
(2) Tout ce texte est évidemment la traduction anticipée du patois encore inconnu dans lequel s’exprimeront les philologues de 2023, après la disparition de la langue française. [Note de l’auteur]
A (re)lire : W 2. Pavloski [Gaston de Pawlowski] – Lat Rayphorm deu l’aurtograf (1900)